CRYO-LEA : Constitution d’une collection clinico-biologique pour la recherche d’une susceptibilité génétique aux séquelles tardives dans une cohorte de patients guéris d’une leucémie de l’enfance.
Le projet CRYO-LEA repose sur l’association d’une biobanque des patients de la cohorte LEA et de leurs données cliniques. Ainsi, un prélèvement sanguin est proposé à chaque patient lors de sa consultation LEA. Ce prélèvement est alors envoyé au centre de ressources biologiques affilié à CRYOSTEM, dont dépend le service clinique recevant le patient. Pour certains patients traités par allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (25% des patients), dont les cellules sanguines périphériques proviennent du greffon et sont donc de type donneur, une biopsie de peau est proposée pour culture et congélation des fibroblastes. Cette biopsie est alors transmise au service du Pr SOULIER à Paris-Hôpital St LOUIS qui assure l’isolement des fibroblastes, leur culture, congélation et stockage.
Coordinateur : Pr Gérard Michel, CHU Marseille Hôpital la Timone, UR 3279 Centre d’Études et de Recherche sur les Services de Santé et la Qualité de Vie (CEReSS), Aix-Marseille Université
GEN-LEA : Identification, par étude d’association génome entier, des facteurs génétiques prédictifs des effets secondaires tardifs après guérison d’une leucémie aigue de l’enfance.
Des liens sont désormais établis entre les thérapeutiques utilisées et les complications spécifiques mais une variabilité interindividuelle importante est observée pour un même traitement. Dans ce contexte, l’identification des susceptibilités génétiques à un effet tardif spécifique associé au traitement est une approche très prometteuse. L’amélioration des connaissances sur ces susceptibilités génétiques peut aider à définir des thérapies plus personnalisées qui pondèrent l’efficacité du traitement avec le risque de complications tardives. Cela peut faciliter le développement d’une stratégie de prévention ciblée (c’est-à-dire mieux adaptée au risque du patient), en optimisant les soins en fonction des risques et en améliorant la qualité de vie. L’étude GEN-LEA s’intéresse principalement à quatre effets secondaires : syndrome métabolique, cardiomyopathie induite par les anthracyclines, secondes tumeurs malignes et ostéonécrose symptomatique. L’identification précise des patients présentant chacun de ces effets tardifs dans la cohorte LEA, ainsi que leur description détaillée en termes de variables associées au patient, à la maladie et au traitement faciliteront grandement l’étude à l’échelle du génome. GEN-LEA est conduit à partir de la collection clinico-biologique CRYO-LEA.
Coordinateur : Pr Gérard Michel, CHU Marseille Hôpital la Timone, UR 3279 Centre d’Études et de Recherche sur les Services de Santé et la Qualité de Vie (CEReSS), Aix-Marseille Université
NEPHRO-LEA : Impact sur la fonction rénale des traitements mis en place pour une leucémie aigüe survenue dans l’enfance, à moyen et long terme, chez des enfants, adolescents et jeunes adultes.
Les chimiothérapies des leucémies aigues comportent de nombreuses molécules potentiellement néphrotoxiques, d’autant plus quand elles sont associées à d’autres traitements néphrotoxiques auxquels les patients sont régulièrement exposés. Ce risque rénal augmente encore lors de la réalisation de conditionnement myéloablatif avant allogreffe de moelle osseuse. L’étude NEPHRO-LEA va permettre une bonne évaluation de la fonction rénale à long terme des patients traités dans l’enfance pour leucémie aigue, qu’ils aient ou non bénéficié d’une allogreffe de moelle osseuse. Cette étude est menée lors des consultations LEA: pression artérielle, ionogramme sanguin complet, ionogramme urinaire sur miction, bandelette urinaire.
La connaissance de potentielles séquelles néphrologiques à long terme est capitale puisqu’elle entrainera alors une prise en charge néphrologique jusque là méconnue de patients ayant actuellement la même espérance de vie que la population générale.
Coordinateur : Dr Carine Halfon-Domenech, CHU Lyon Institut d’Hématologie et Oncologie Pédiatrique
Trisomie 21 : séquelles à long terme chez des patients atteints de trisomie 21 après guérison d’une leucémie aiguë de l’enfance.
Les enfants atteints de trisomie 21 ont un risque plus élevé de développer une leucémie aiguë au cours des premières années de vie et sont plus sujets aux toxicités aiguës dues aux traitements de chimiothérapie, malgré des protocoles d’intensité réduite. On sait encore cependant peu de choses sur le devenir à long-terme des patients atteints de trisomie 21 guéris d’une leucémie.
Le but de cette étude est d’évaluer chez ces enfants la survie à long-terme et les séquelles. A partir des patients de la cohorte LEA, les résultats des patients atteints de trisomie 21 seront comparés à des patients non atteint de trisomie 21 appariés sur l’âge, les caractéristiques de la leucémie et les traitements reçus. Les résultats seront également comparés dans un second temps avec ceux des patients atteints de trisomie 21 sans leucémie en utilisant les données de la littérature.
Coordinateur : Dr Laure Nizery, CHU Paris Hôpital Robert Debré
DOREMy : Base de données cliniques et biologiques harmonisées pour une recherche intégrée à la prise en charge des leucémies aiguës myéloïdes pédiatriques.
Les leucémies aigües myéloïdes de l’enfant et de l’adolescent (LAM) sont des maladies rares dont le taux de rechute demeure élevé (45%) et le pronostic défavorable (<70%) malgré les avancées thérapeutiques. Afin de mieux comprendre le fonctionnement de ces maladies, le réseau CONECT AML regroupant 12 équipes de recherche en France a été créé en 2017. Le projet DOREMy, dans lequel LEA est impliqué, consiste à mutualiser les données de recherche du réseau CONECT AML et les données clinico-biologiques issues du soin. Une mutualisation des données permettra de mieux caractériser des sous-groupes de patients rares et d’établir un profil de réponse aux traitements, ce qui permettra d’adapter le traitement de futurs patients afin de diminuer le taux de rechutes et d’améliorer le pronostic des LAM pédiatriques.
Coordinateur : Dr Arnaud Petit, CHU Paris Hôpital Armand Trousseau
NOS-LEA : Devenir à long terme des nécroses osseuses symptomatiques au sein de la cohorte LEA.
L’ostéonécrose est une complication connue de longue date des traitements de leucémie. Grâce aux récents consensus de définition, l’étude du devenir des ostéonécroses symptomatiques authentifiées par IRM et de leur prise en charge est devenue pertinente à réaliser sur une vaste cohorte de leucémies de l’enfant non sélectionnée. Cette étape est indispensable à la réalisation de recommandations thérapeutiques basées sur des études bien conduites et non des cas isolés ou compilés. L’objectif principal est de décrire les patients atteints d’ostéonécroses symptomatiques à leur diagnostic, au sein de la cohorte LEA actuelle et de repérer les facteurs de risque d’atteinte quelques soit le grade et si grade sévère et d’atteinte uni ou multifocale. Les autres objectifs sont d’évaluer la qualité de vie (au diagnostic et au dernier suivi) en fonction des articulations, d’analyser les lésions radiologiques en fonction des articulations (dans la 1ère année et au dernier recul), de définir les critères pronostiques radiologiques d’aggravation et de décrire les prises en charge thérapeutiques en fonction des articulations.
Coordinateur : Pr Virginie Gandemer, CHU Rennes Hôpital Sud
GvH : Incidence et description de la GvH chronique dans la population d’enfants et adolescents greffés inclus dans la cohorte LEA.
L’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (allo CSH) est la plus ancienne et la mieux validée des immunothérapies utilisées en hématologie. La maladie du greffon contre l’hôte (GvH), réaction dysimmunitaire pouvant survenir après allo CSH, grève fortement le pronostic des patients allogreffés. La forme chronique de la GvH (GvHc) est moins bien décrite dans la population pédiatrique qu’adulte, et fait l’objet de thérapeutiques peu validées. Cette étude propose de décrire la GvHc (incidence, modalités d’expression, sévérité, traitement mis en œuvre et répercussions sur la qualité de vie) chez les patients greffés avant l’âge de 18 ans issus de la cohorte multicentrique française LEA.
Coordinateur : Pr Jean-Hugues Dalle, CHU Paris Hôpital Robert Debré
MET-LEA: Evaluer l’impact d’une prise en charge du syndrome métabolique, pour en limiter les effets sur le long terme.
Les études antérieures ont montré une prévalence élevée de syndrome métabolique chez les jeunes adultes traités pour une leucémie aigüe de l’enfance. Le syndrome métabolique est à l’origine d’une morbidité et d’une mortalité cardiovasculaire élevée. Notre principale hypothèse est que la détection précoce du syndrome métabolique chez les patients guéris d’une LAM de l’enfance peut conduire à une stratégie d’intervention adaptée dans le but d’en réduire les conséquences à long terme.
L’objectif principal de l’étude MET-LEA (en lien avec le réseau CONECT-AML) est d’évaluer l’efficacité des recommandations de prise en charge du syndrome métabolique sur les composants du syndrome métabolique après une année d’intervention dans ce contexte spécifique. Cette intervention se fera par coaching téléphonique mensuel par une diététicienne. Les conseils donnés sont basés sur des recommandations nutritionnelles et d’activité physique (NCEP-ATP III). L’objectif secondaire est de rechercher une atteinte hépatique (stéatose, NASH, fibrose) et d’évaluer l’impact de la prise en charge diététique sur ce type d’atteinte.
Coordinateur : Pr Gérard Michel, CHU Marseille Hôpital la Timone, UR 3279 Centre d’Études et de Recherche sur les Services de Santé et la Qualité de Vie (CEReSS), Aix-Marseille Université
Fertilité : Problèmes de reproduction chez les femmes traitées pour une leucémie dans l’enfance.
Chez les femmes, les irrégularités menstruelles, l’infertilité et même la ménopause précoce sont des effets secondaires importants liés à l’utilisation de médicaments alkylants et au conditionnement avant greffe de cellules souches hématopoïétiques. Le taux de survie des enfants atteints de leucémie s’étant amélioré, la qualité de vie est au premier plan dans cette population de patients et l’infertilité demeure l’une des complications les plus susceptibles de changer la vie. L’objectif principal de cette étude est donc de faire un état des lieux concernant la fertilité chez les femmes traitées pour une leucémie dans l’enfance et incluses dans la cohorte LEA. Ces données collectées seront comparées aux données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) sur le taux de reproduction en fonction de l’âge de la mère, selon la tranche d’âge et l’année de naissance.
Coordinateur : Pr Justyna Kanold, CHU Clermont-Ferrand Centre Régional de Cancérologie et Thérapie Cellulaire Pédiatrique
FERTI-LEA : Etude de l’utérus et de la fonction reproductrice chez les femmes issues de la cohorte LEA traitées par allogreffe de cellules souches hématopoïétiques pour une leucémie aigüe de l’enfance.
Peu d’études se sont intéressées à l’impact des traitements (qu’il s’agisse de l’irradiation corporelle totale ou d’alkylants à forte dose) sur l’anatomie de l’utérus en fonction du régime de conditionnement et du statut pubertaire au moment du conditionnement. Une analyse plus précise de l’imagerie de l’utérus sur une cohorte homogène de patientes semble indispensable pour obtenir des résultats fiables concernant l’impact sur l’utérus des traitements alkylants utilisés dans les conditionnements à la greffe de CSH.
L’étude FERTI-LEA permettra une étude anatomique par IRM de l’utérus, en fonction du régime de conditionnement et du statut pubertaire au moment de la greffe de CSH chez les femmes de la cohorte LEA, traitées pour une leucémie aigüe de l’enfant ou de l’adolescent.
Coordinateur : Dr Blandine Courbière, CHU Marseille Hôpital la Timone
Étude de la prévalence, des facteurs de risque et des effets secondaires à long terme des insuffisances ovariennes prématurées après une greffe de cellules souches hématopoïétiques pour leucémie aigüe dans l’enfance.
Les progrès dans la prise en charge thérapeutique des leucémies pédiatriques amènent à se préoccuper des séquelles à long terme des traitements, notamment endocriniennes. L’insuffisance ovarienne prématurée (IOP) fait partie intégrante de ces morbidités secondaires notamment après une greffe de cellules souches hématopoïétiques pour leucémie aigüe dans l’enfance. Une étude LEA a été récemment menée sur le déficit en testostérone chez les hommes survivants d’une leucémie aiguë dans l’enfance après un traitement par greffe de cellules souches hématopoïétiques et/ou irradiation testiculaire. Notre projet est de réaliser une étude parallèle sur l’insuffisance ovarienne chez les femmes survivantes. Ainsi, l’objectif principal est l’étude de la prévalence des insuffisances ovariennes prématurées après une greffe de cellules souches hématopoïétiques pour leucémie aigüe dans l’enfance.
Coordinateur : Pr Pascale Schneider, CHU Rouen
État de santé orale des patients ayant été traité pour une leucémie dans l’enfance ou l’adolescence.
Le traitement d’une leucémie aigüe pendant l’enfance ou l’adolescence peut avoir des répercussions sur la sphère orale à moyen et à long terme, qui seront différentes en fonction de l’âge auquel le patient a été traité et du type de traitement reçu. Les traitements sont également à l’origine de pathologies bucco-dentaires acquises (maladie carieuse, parodontopathie) qui détériorent la qualité de vie des patients et qui peuvent avoir des répercussions locales et générales.
L’objectif principal de cette étude pilote est de faire un état des lieux de la santé bucco-dentaire des patients inclus dans la cohorte LEA. Les objectifs secondaires sont de déterminer les facteurs de risques de pathologies bucco-dentaires, et de décrire leurs répercussions éventuelles sur la qualité de vie.
Une consultation dans le service d’odontologie de l’hôpital Rothschild, AP-HP, Paris sera systématiquement proposée aux patients inclus dans la cohorte LEA, à l’occasion d’une visite d’inclusion ou de suivi, sur le site investigateur de l’hôpital Trousseau, AP-HP, Paris.
En fonction des résultats de cette étude pilote, si l’intérêt d’une évaluation bucco-dentaire systématique est confirmée, le dispositif pourrait être étendue aux autres centres investigateurs.
Coordinateur : Dr Marie-Dominique Tabone, CHU Paris Hôpital Armand Trousseau
Peut-on arrêter le suivi à long terme de certains patients guéris d’une leucémie aigüe de l’enfance ?
Longtemps après guérison d’une leucémie de l’enfance, des effets secondaires tardifs peuvent retentir sur l’état de santé et la qualité de vie des patients. Il est donc nécessaire d’organiser un suivi très prolongé des patients, bien au-delà de l’enfance et de l’adolescence. La justification de ce suivi à long terme est maintenant bien admise dans la communauté médicale sur des arguments de dépistage, traitement précoce voire prévention des séquelles. Certains patients cependant n’ont aucune séquelle physique sur les évaluations successives et n’en auront peut-être jamais. Les identifier permettrait un autre type de guérison, particulièrement attendu par nombre de patients, sans nécessité de poursuivre le suivi.
Les objectifs de la présente étude sont de rechercher à partir des données de la cohorte LEA les caractéristiques d’une population à très faible risque de séquelles et avec un recul de suivi suffisant pour prédire un très faible risque ultérieur.
Coordinateur : Pr Gérard Michel, CHU Marseille Hôpital la Timone, UR 3279 Centre d’Études et de Recherche sur les Services de Santé et la Qualité de Vie (CEReSS), Aix-Marseille Université
FRA-LEA : Qualité de vie de la fratrie d’enfants et d’adolescents guéris d’une leucémie aiguë, à moyen et long terme après le diagnostic.
L’expérience du cancer de l’enfance, responsable au sein de la famille d’un stress significatif et d’importantes conséquences sur le fonctionnement familial habituel, impacte nécessairement l’ensemble de la famille de l’enfant malade, aussi bien ses parents que ses frères et sœurs en bonne santé. Au-delà d’une fréquentation accrue de l’hôpital, la famille est confrontée à une constante incertitude à propos de l’évolution de la maladie et de son pronostic, mais également au changement de l’enfant malade aussi bien dans son état de forme physique que dans son apparence et son comportement. La fratrie doit s’adapter à ces changements, mais aussi à la responsabilité supplémentaire qui peut lui incomber au sein de la famille, à la disponibilité parfois moindre de ses parents et à différentes émotions conflictuelles de peur, d’angoisse, d’isolement, de jalousie ou de culpabilité. Ces effets à la fois psychologiques et sociaux peuvent persister avec le temps et continuer d’avoir une influence sur la qualité de vie de la fratrie longtemps après la fin du traitement, même si l’enfant malade a survécu au cancer. Afin de documenter la qualité de vie des frères/sœurs des patients survivants d’une leucémie aiguë de l’enfance de façon auto-rapportée ainsi que leur perception de l’impact que l’expérience du cancer au sein de la famille a eu sur leur devenir à moyen et long terme, un questionnaire est proposé à la fratrie.
Coordinateur : Pr Julie Berbis, l’UR 3279 Centre d’Études et de Recherche sur les Services de Santé et la Qualité de Vie (CEReSS), Aix-Marseille Université
HEMiLY : Hémopathies malignes pédiatriques et suivi à long terme : quelle qualité de vie pour les anciens patients traités pour lymphome ?
Le programme de suivi à long terme LEA s’est récemment ouvert aux patients ayant été traités dans l’enfance pour un lymphome de Hodgkin ou un lymphome lymphoblastique. Cette ouverture du programme, qui individuellement permettra à chaque patient inclus un meilleur accès à une prévention plus structurée, permettra également de mieux connaître et comprendre la qualité de vie (dans ses dimensions physique, psychologique et social) dans la période d’après-cancer pour ces anciens patients ayant été traités pour lymphome de l’enfance, dans le contexte français. Le projet HEMiLY qui évaluera l’impact à distance du lymphome pédiatrique et de ses traitements sur la qualité de vie, permettra de reconnaître des profils de patients à risque de qualité de vie altérée à long terme, pour réfléchir à des stratégies d’accompagnement qui pourront être proposé dans l’organisation du suivi après-cancer.
Coordinateur : Pr Julie Berbis, l’UR 3279 Centre d’Études et de Recherche sur les Services de Santé et la Qualité de Vie (CEReSS), Aix-Marseille Université
IMPRO-LEA : Quel impact des séquelles à long terme de la leucémie pédiatrique sur la vie professionnelle des patients guéris devenu adultes ?
Un premier travail mené à partir de la cohorte LEA a exploré les taux d’emploi des anciens patients comparativement à ceux de la population générale. Il semble pertinent de conduire un travail complémentaire pour documenter l’impact de l’état de santé des anciens patients sur leur activité professionnelle lorsqu’ils sont en situation d’emploi.
Ainsi, la présente étude s’intéressera aux pertes induites (perte de productivité et absentéisme) par cet antécédent de leucémie pédiatrique et ses séquelles sur l’activité professionnelle des patients adultes guéris.
Coordinateur : Pr Julie Berbis, l’UR 3279 Centre d’Études et de Recherche sur les Services de Santé et la Qualité de Vie (CEReSS), Aix-Marseille Université
OSCAR (Organisation du Suivi des CAnceRs de l’enfant à l’âge adulte) - Adéquation d’une organisation de suivi centrée sur l’identité pathologique des sujets survivants d’une hémopathie maligne de l’enfance devenus adultes, au regard des attentes de ces sujets.
Le programme LEA est une organisation de suivi structurée autour de l’enfant ayant été traité pour une leucémie, à l’initiative des acteurs de l’oncologie pédiatrique, qui semble répondre aux principales attentes du couple indissociable « enfant-parent ». On observe cependant un taux de participation moindre quand l’ancien patient est devenu adulte. La cohorte offre l’opportunité d’une réflexion sur l’efficience de l’organisation, intégrant les attentes des patients.
L’objectif principal est d’identifier les facteurs organisationnels (attentes, besoins, …) de non adhésion au suivi organisé chez les jeunes adultes (18-29 ans), afin d’optimiser l’adhésion à ce suivi.
Coordinateur : Pr Julie Berbis, l’UR 3279 Centre d’Études et de Recherche sur les Services de Santé et la Qualité de Vie (CEReSS), Aix-Marseille Université
COSIMA : COordinateur de Suivi, une Innovation dans l’organisation du suivi à long terme des hémopathies MAlignes de l’enfance.
La structure du programme LEA repose principalement sur une organisation forte en amont des visites de suivi (invitation des patients, actualisation des données historiques et inter-visites…). En aval, le relais avec le système ambulatoire est moins encadré par le programme. Or, à la suite de la visite de suivi dédiée, c’est bien en ambulatoire que le patient doit organiser lui-même la réalisation des consultations spécialisées (auprès d’un ophtalmologue, d’un cardiologue…) et des examens paracliniques (ostéodensitométrie, échographie thyroïdienne…) prescrits pour le dépistage des séquelles tardives. En l’absence de connaissance du système de soins, de repérage de structures compétentes et devant la difficulté parfois à organiser la prise de rendez-vous, certains patients ne réalisent pas ces examens, alors même qu’ils ont fait la démarche initiale de bénéficier d’un suivi. Dans le cadre du projet COSIMA, une intervention personnalisée sera conduite par un assistant coordinateur de suivi présent dans le centre de référence réalisant les visites de suivi, pour accompagner le patient dans la continuité de la visite LEA pour l’organisation des consultations de dépistage prescrites. Ce projet devrait permettre une augmentation de la réalisation des examens de dépistage des séquelles chez les sujets participants au programme de suivi et une optimisation des délais de prise en charge d’éventuelles séquelles.
Coordinateur : Pr Julie Berbis, l’UR 3279 Centre d’Études et de Recherche sur les Services de Santé et la Qualité de Vie (CEReSS), Aix-Marseille Université
CIN-LEA : Evaluation à long-terme de la neuropathie périphérique induite par la vincristine dans la cohorte prospective multicentrique LEA : étude transversale multicentrique.
Le principal effet indésirable de la vincristine est une neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie (CIPN). Les CIPN à long terme sont associés à l’anxiété et à la dépression. Enfin, la CIPN reste un effet indésirable problématique associé à une baisse de la qualité de vie liée à la santé, aucun traitement curatif préventif et efficace (à l’exception de la duloxétine) n’étant disponible aujourd’hui.
La prévalence à long terme du CIPN n’est pas clairement connue chez les survivants de la leucémie infantile traitée par vincristine. De plus, l’impact possible de ces CIPN persistants sur les comorbidités et la qualité de vie n’est pas non plus clairement connu dans cette population.Pour répondre à ces questions, une étude transversale évaluant la prévalence et la gravité à long terme du CIPN chez les patients guéris de leucémie infantile traitée par vincristine, grâce à la cohorte multicentrique française LEA, sera menée. Cette étude combinera les résultats rapportés par les patients (questionnaire spécifique) et les données de santé issues de la base de données LEA, garantissant une très bonne faisabilité.
Coordinateur : David Balayssac, INSERM U1107, NEURO-DOL, UFR de Pharmacie – Laboratoire de Toxicologie
LEA-AJA : Etude des effets à long terme (médicaux, physiques et psychosociaux) chez les patients âgés de plus de 15 ans au diagnostic.
Avec l’amélioration de la survie des adolescents et des jeunes adultes (AJA) atteints de leucémie aiguë, il est de plus en plus nécessaire de mettre l’accent sur les effets secondaires à long terme dans une population où les caractéristiques biologiques péjoratives des leucémies survenant à cet âge concourent fréquemment à la nécessité de traitements plus agressifs. Les problèmes médicaux, physiques, mais aussi psychosociaux survenant chez les adolescents et les jeunes adultes traités pour une leucémie aigüe constituent une priorité de santé publique importante insuffisamment étudiée, avec des disparités significatives. L’objectif principal est d’étudier les effets à long terme chez les patients âgés de plus de 15 ans au diagnostic de leucémie aiguë en comparant la population des patients âgés de plus de 15 ans aux patients de moins de 15 ans au diagnostic.
Les résultats de cette étude permettront d’affiner le suivi à long terme nécessaire pour cette population spécifique.
Coordinateur : Dr Marilyne Poirée, CHU de Nice Hôpital L’Archet
HELO : Perte auditive chez les survivants d’hémopathies malignes dans l’enfance : impact sur l'intégration sociale et les aspects psycho-comportementaux (cohorte LEA).
Les données sur la perte auditive induite par l’ototoxicité des traitements reçus dans la prise en charge d’une hémopathie maligne de l’enfance sont très rares. Parmi les études précédentes, certaines rapportent des données datant de plus de 10 ans, provenant de populations partageant des cancers solides et hématologiques, ou centrés sur les survivants traités par chimiothérapie uniquement. Aucun d’entre eux n’a exploré l’impact de la perte auditive sur la vie des individus et de leurs familles.
Cette étude propose de documenter dans une population spécifique de survivants d’hémopathies malignes de l’enfance: la prévalence et la caractérisation de la perte auditive, ainsi que l’impact de la perte auditive sur la vie des individus et de leurs proches (intégration sociale, enjeux psycho-comportementaux, relations intrafamiliales).
Coordinateur : Dr Karine Baumstarck, UR 3279 Centre d’Études et de Recherche sur les Services de Santé et la Qualité de Vie (CEReSS), Aix-Marseille Université
Évaluation de la faisabilité de l'étude de sécurité de Cardioxane (dexrazoxane) dans la population pédiatrique
Coordinateur : Clinigen